6 Juillet 2014: il faut préparer Baloo, le Toucan sur lequel je régate pour la semaine du soir à Genève. Alors j’ai tapé le prénom du skipper sur mon téléphone portable. Et puis ton nom est sorti: Laurent Bourgnon.
C’est triste. Et j’ai pas envie d’effacer ton numéro de téléphone.
Je pense à Caroline, les enfants, Yvan et vos parents dont Denis m’a beaucoup parlé.
Je revois ton arrivée triomphale à Pointe-à-Pitre., le 21 novembre 1998. J’y étais, sur la plage, tout à fait par hasard. J’attendais mes résultats de brevet et je tergiversais… J’ose, j’ose pas. J’ose, j’ose pas…8 jours plus tard, j’embrassais Hervé avec mon diplôme d’avocat en poche.
Laurent, tu as disparu, mais tu as vécu.
Je revois quelques rencontres, en Suisse ou chez toi en Bretagne. Tes boucles blondes, ton esprit d’aventurier… ça me faisait rêver, ça me faisait craquer!
Et un jour, la première page de Multicoque Magazine où tu figurais en petit et nous en grand! On était tous fiers.
Notre dernière rencontre à Raiatea, sur Djambo. La visite de ton grand bateau, même s’il était à moteur! Les enfants qui jouaient ensemble. Tu m’as enfin fait comprendre pourquoi tu avais fait ce choix. Caroline venait de commander un long collier de perles. Il était superbe. Sur le moment, j’ai hésité à faire pareil. Et nous partions quelques jours plus tard pour la Milky Way Road… la route de la traversée du Pacifique. Inutile donc le grand collier. Mais à mon retour à Genève, j’y ai bien pensé à ce collier, et je m’en suis fait livrer un pareil dernièrement par une copine qui passait des vacances là-bas….
Caroline, je penserai fort à vous à chaque fois que je le porterai. Courage pour la suite.
Laurent, tu resteras dans mon coeur.